Dans les dédales du temps : l'histoire de France à Montpellier

En chemin ! Êtes vous prêts à remonter les couloirs du temps ?

Avant d'embarquer dans le tram qui vous fera croiser le chemin de la Via Domitia, observez le plan du réseau TAM de la Métropole de Montpellier. Identifiez dans quelle commune (à l'époque appelée "Substantion" se trouve l'arrêt "Via Domitia" ? Un indice, c'est sur une ligne de tram et un pont permettait de franchir le Lez.

• Montferrier-sur-Lez

• Castelnau-le-Lez

• Jacou

• Juvignac

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La voie domitienne - Via Domitia est une voie romaine construite du temps de la République romaine pour relier l’Espagne à l’Italie. Il reste quelques vestiges de cette voie antique qui traversait Substantion, ancienne cité aujourd’hui située sur la commune de Castelnau-le-Lez.

Ces vestiges sont visibles dans les hauteurs des lieux-dits « la Garrigue » et « le Devois » de Castelnau-le-lez, non loin de la ligne du tramway et de l’arrêt « Via Domitia », sur un tronçon d’environ un kilomètre.

Avant de plonger dans l'Antiquité dans le Sud de la France, un petit rappel dans les dates s'impose.

Quand on s'imagine l'âge d'or de la civilisation romaine, qui développe ses colonies en Gaule le long de la via Domitia, de quelle période parle-t-on ?

• Ve siècle avant JC

• IV-IIIe siècle avant JC

• Deux siècles autour de l'an 0 : Ier siècle avant et Ier siècle après

• II-IIIe siècle après JC

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La Via Domitia était une importante voie romaine construite dès 118 av. J.-C. pour relier l’Italie à l’Espagne en traversant la Gaule. Elle facilitait les échanges commerciaux, le déplacement des armées et la romanisation des territoires conquis.

Au Ier siècle avant et après J.-C., les Romains fondent de nombreuses colonies en Gaule, qui se développent autour des axes routiers et deviennent des centres urbains et culturels majeurs.

Antiquité

Quelle était la colonie romaine la plus importante et la plus ancienne dans le Sud de la France ?

• Narbonne

• Montpellier

• Nîmes

• Arles

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🏛️ Narbo Martius (Narbonne)

est la première colonie romaine fondée en Gaule. Elle est fondée pour asseoir la domination romaine dans la région et sécuriser les routes commerciales vers l’Espagne.

👉 Au IIe siècle, Montpellier n’existe pas encore : la région est alors dominée par le port antique de Lattara (Lattes), important comptoir commercial reliant la Méditerranée à l’arrière-pays ; à la même époque, Nîmes brille par ses monuments impériaux et son dynamisme agricole, tandis qu’Arles s’affirme comme un grand port fluvial et centre administratif romain.

Les origines des deux villes sont très visibles dans le plan de leurs villes, Narbonne très géométrique, Montpellier et ses ruelles médiévales tout en dédale.

Moyen-Âge - Le blason de la ville, comme fil rouge

Avancez-vous sur la place Albert Ier côté Bd Henri IV jusqu'à tomber sur ce bâtiment à votre droite : l'ancien "Hôpital général" comme c'est écrit sur son fronton. Regardez plus attentivement encore et vous retrouverez le blason de Montpellier gravé dans la pierre. Ce fronton nous livre quatre piste à suivre dans notre voyage à travers les dédales du temps. Mais parmi elle se cache une information qui comporte une erreur.

Cochez les trois informations dénuée d'erreurs.

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Fondé en 1678 sur l'emplacement du couvent des Carmes, l'Hôpital Général avait pour mission d'accueillir les pauvres, les indigents, les orphelins et les vieillards. Il s'inscrivait dans la politique royale de centralisation des œuvres de charité, visant à contrôler et moraliser les populations démunies

Le blason de Montpellier, tel qu'on le connaît aujourd'hui, est le fruit d'une évolution historique remontant au Moyen Âge, symbolisant la foi chrétienne, l'héritage des Guilhem et l'identité médiévale de la ville.​

➡️ À retenir :

Le blason de Montpellier, tel qu'on le connaît aujourd'hui, est le fruit d'une évolution historique remontant au Moyen Âge, symbolisant la foi chrétienne, l'héritage des Guilhem et l'identité médiévale de la ville.​

La couleur rouge (visible ne serait-ce que dans les noms de rue "Draperie rouge", "auberge du chapeau rouge"...) est un autre fil conducteur passionnant que vous suivrez peut-être un jour pour une autre visite de Montpellier tout en couleur.

Avant de plonger dans le Moyen-Âge à Montpellier, un petit rappel dans les dates s'impose.

Quand on utilise cette étiquette du "Moyen-âge" créée par les historiens a posteriori, combien de siècles sont regroupés ?

• 5 siècles : du Ve siècle au Xe siècle

• 10 siècles : du Ier siècle au Xe siècle

• 5 siècle du Xe siècle au XVe siècle

• 10 siècle du Ve siècle au XVe siècle

Moyen-Âge - La piste de la religion. Allons faire un tour vers la Cathédrale Saint Pierre

Après avoir observé la tour des pins, rentrez dans le square du même nom et ressortez du côté de la cathédrale. N'hésitez pas à rentrer pour admirer l'intérieur si la porte est ouverte.

Cette visite est l'occasion de remettre au clair quelques éléments sur "Le temps des cathédrales".

Trois affirmations correctes à cocher.

• Cette cathédrale est de style roman et fait partie des édifices les plus anciens.

• Cette cathédrale est de style gothique méridionnal et fait partie des édifices les plus anciens.

• Comme dans beaucoup de cathédrale du Moyen-âge, l'intérieur était rempli de couleur et notamment de fresques religieuses.

• Cette cathédrale est singulière car contrairement à la plupart des grandes villes, elle ne sert pas de repère visuel et elle est presque cachée.

Answer explanation

Quand on parle du "Temps des cathédrales", on désigne cette période du XIIIe au XIVe où la plupart des grandes villes se sont dotées de cathédrales majestueuses, qui ont demandé un investissement financier et humain considérable.

Les grandes cathédrales gothiques françaises, comme celles de Reims (1211-1275) ou Chartres (1194-1220), ont été commencées bien plus tôt et appartiennent à une période de gothique classique. En revanche, la cathédrale de Montpellier représente plus un gothique flamboyant, un style qui a évolué plus tard, entre le XIVᵉ et le XVIᵉ siècle.

Un autre exemple très connu de gothique méridional est la cathédrale Sainte Cécile d'Albi.

Moyen-Âge - Sur la piste du pouvoir : le système féodal

Dans le cadre du système féodal, Bernard, comte de Melgueil cède à un certain Guilhem, un territoire (un "fief") situé autour du "Monte Pestelario", symbolisant avec cet acte de 985 la naissance de Montpellier. Il le remercie ainsi de sa loyauté et de ses services rendus, pour mieux s'assurer du lien qui les unit.

Quels sont les droits et les devoirs du chevalier Guilhem, le vassal, vis-à-vis de son suzerain (le seigneur à qui il a prêté serment d'hommage) ?

(Trois bonnes réponses)

N.B : rappelez vous que la fiche des témoins clés de l'Histoire de Montpellier peut vous aider dans votre périple et devra être remplie à la fin.

• Le droit de construire des fortifications pour défendre le territoire

• Le devoir de fidélité et d’assistance militaire envers le comte

• Le droit de rendre la justice sur ses terres

• Le droit de créer sa propre monnaie

Answer explanation

Au Moyen Âge, dans le cadre du système féodal, un chevalier peut recevoir un fief d’un suzerain en échange de sa fidélité. Il peut exercer le pouvoir local, notamment :

• - Créer des fortifications, développer des bourgs

• - Rendre la justice

• - Lever des troupes en cas de guerre

• - Créer sa propre monnaie ❌ (faux : c’est un privilège royal). Mais il peut en revanche percevoir des taxes.

➡️ À retenir :

Les Guilhem ont utilisé habilement leur fief pour construire un pouvoir autonome, tout en restant officiellement vassaux. Une montée en puissance progressive, plutôt qu’un coup d’éclat.

Moyen-Âge - Sur la piste du pouvoir : A la recherche du palais perdu

Gagnez la place de la Canourgue, en admirant au passage ses fondations étranges et rejoignez la rue du Palais des Guilhem. Observez bien... Avez-vu un "château" sur la place du Château.

Vous n'avez pas manqué d'attention : point de trace de château qui a été démoli en 1577.

Mais qu'est-il devenu ce fameux Palais des Guilhem ?

Parmi ces affirmations, une seule est correcte.

N.B : rappelez vous que les défis photos doivent être fait en parallèle du quiz sur l'appli. Pensez à regarder sur le plan si vous n'en avez un pas trop loin pour ne pas vous perdre dans les dédales du temps.

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• FAUX :

• Les fondations que l'on voit sous la place de la Canourgue étaient prévues pour réaliser une nouvelle cathédrale qui seraient visible de loin. Richelieu en a décidé autrement après le siège de Montpellier et c'est ainsi que Montpellier fait partie des rares villes de grande envergure à ne pas bénéficier d'édifices imposants comme point de repère visuel au moment d'entrer dans la ville.

FAUX : La Tour des Pins, édifiée à la fin du XIIᵉ siècle, fait partie de l'enceinte fortifiée qui clôturait autrefois la commune de Montpellier, témoignant de l'importance stratégique de la ville au Moyen Âge. Mais elle a été rajoutée après le château (un siècle plus tard environ).

➡️ À retenir :

Il est rare que les bâtiments disparaissent, ils prennent juste d'autres formes, d'autres fonctions.

​Le Palais de Justice de Montpellier a évolué au fil des siècles. Il est passé tour à tour, justice féodale intégrée au château, tribunal révolutionnaire, cour impériale (1811), Cour royale (1814).

Face à l'état de délabrement du bâtiment, un nouveau palais de justice fut construit entre 1846 et 1853 dans un style néo-classique, sur l'emplacement de l'ancien château seigneurial des Guilhems.

Moyen-Âge - La piste de la médecine et des sciences... jamais très loin de la religion

Redescendez le boulevard Henri IV jusqu'à la rue de "L'école de médecine". N'hésitez pas à rentrer dans l'ancienne faculté de médecine qui a accueilli des étudiants dans ce bâtiment du XVIe siècle jusqu'en 2017. Vous remarquerez au passage que cette école est accolée à la cathédrale puisqu'il s'agit d'une réutilisation d'un ancien couvent.

Quelles sont les raisons principales qui ont permis à Montpellier de devenir une ville reconnue pour son excellence médicale dès le Moyen Âge ?

(Trois bonnes réponses)

• L'héritage direct des médecins grecs et romains (Hippocrate, Galien) rendu possible par les colonies romaines.

• Le développement du pèlerinage à Saint-Jacques-de-Compostelle et l'afflux de pèlerins, nécessitant des soins.

• La décision prise par les consuls de Montpellier d'autoriser l'exercice de la médecine à des praticiens, quelle que soit leur religion (notamment juive ou arabe).

• Le privilège donné par le pape Honorius III dès 1220 de créer l'Université de médecine de Montpellier avec un diplôme valable partout dans la chrétienneté.

Answer explanation

La création de l’Université de médecine de Montpellier au XIIIe siècle résulte de plusieurs facteurs clés :

1. ✅Le chemin de Saint-Jacques : L’afflux de pèlerins a nécessité la création d’hôpitaux pour soigner les malades et éviter les épidémies.

2. ✅Tolérance religieuse : Montpellier a favorisé la coexistence de médecins juifs, arabes et chrétiens, enrichissant ainsi l'enseignement médical avec les savoirs d'Avicenne.

3. ✅Privilège papal : En 1220, le pape Honorius III accorda un privilège à Montpellier en lui donnant le droit de créer une véritable Université de Médecine pour rivaliser avec l’université de Salerne, renforçant sa position face à l’empereur Frédéric II.

• ❌Réponse fausse : Montpellier n'a pas de lien direct avec les héritiers des médecins grecs ou romains. En tant que ville médiévale, elle s’est développée sous l'influence des savoirs arabes et islamiques, plutôt que des traditions médicales grecques et romaines. Les connaissances antiques ont été redécouvertes plus tard, via les traductions arabes, mais ne constituaient pas un héritage direct dans le contexte de l'époque médiévale.

Moyen-Âge - Les pistes de la religion et de médecine entremêlées

La religion joue un rôle ambivalent dans le développement de la médecine au Moyen Âge, entre soutien et freins liés à certaines croyances religieuses. Lesquelles des affirmations suivantes sont vraies ?

(Deux bonnes réponses)

• L'Eglise a interdit formellement toute dissection au Moyen-Âge, en raison du caractère sacré du corps, "temple de l'âme".

• L’Église interdit totalement toute forme de soin, considérée comme une opposition à la volonté divine.

• Les monastères ont permis la conservation et la transmission des savoirs d'Hippocrate et de Galien, qui sont vénérés, mais rarement remis en question.

• Le savoir empirique des femmes sur les plantes médicinales et les soins naturels a été dévalorisé et réprimé : ces guérisseuses ont souvent été accusées d’hérésie ou de sorcellerie.

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• ❌ Dissection et Église : ce qu’il faut vraiment savoir : Contrairement à une idée reçue, les dissections n’étaient pas formellement interdites par l’Église, mais elles étaient très rares et strictement encadrées, ce qui a fortement freiné les progrès de l’anatomie au Moyen Âge. A Bologne, au début du XIVe siècle, des dissections publiques ont lieu, mais limitée à une par an (sur des cadavres de criminels). Il n’y avait pas d’accès libre aux cadavres, et les dissections servaient surtout à illustrer les textes anciens (comme ceux de Galien), pas à les remettre en cause.

• ❌ La maladie comme punition divin

• La souffrance est interprétée comme une conséquence du péché, ce qui freine certains soins. Soigner le malade revient parfois à interférer avec la volonté de Dieu.

• Résultat : certains préfèrent prier ou faire des pèlerinages plutôt que chercher des soins médicaux.

✔️ En cultivant à ce point l'héritage des textes anciens, l'Eglise en a gardé la trace dans une société médiévale où l'oralité prime. Mais en l'absence de remise en question, les textes médicaux, recopiés et enseignés sans critique, maintiennent un savoir figé, déconnecté de l'expérience pratique et de l'évolution des connaissances.

✔️ La plupart des « sorcières » persécutées en Europe à partir du XV^e siècle étaient en réalité des sages-femmes et des guérisseuses, héritières d'une longue tradition d'exercice laïc de la médecine, plus pragmatique que théorique. La disparition progressive des femmes médecins est à mettre en relation avec la professionnalisation progressive de la médecine et avec la création d'institutions de plus en plus strictes telle que les Universités, les Arts et les Guildes, fondées et contrôlées par des hommes.