Juste la fin du monde "Epilogue"

Juste la fin du monde "Epilogue"

10th Grade

10 Qs

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Juste la fin du monde "Epilogue"

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Education

10th Grade

Hard

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Pauline Catherinot

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10 questions

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1.

FILL IN THE BLANK QUESTION

1 min • 1 pt

"Comment sortir de soi en restant en soi ? Comment « l'ouvrir » ? Louis, à ce moment pourrait le faire : suspendu entre ciel et terre, il est comme un oiseau. Personne ne le voit. II domine le monde ................................ Pourquoi ne hurle-t-il pas ? Quelle pudeur, quelle frayeur le retiennent ? Euphémei ordonnent les héros grecs quand ils commandent qu'on se taise. Euphémei, c'est tout ensemble « parle-bien » et « tais-toi » ; c'est le silence commandé quand la parole serait trop criante, trop vulgaire. Impudique, blessante, laide. Le monologue de Louis nous met sur les rails de cette « parole viaduc » ce qu'il y a au cœur des mots, ce n'est pas ce qu'ils disent (Louis ne révélera pas son secret), c'est leur silence ou plutôt ce « hurlement » qu'ils passent sous silence. C'est ce pont qui va de rien à très peu – « seul le bruit de mes pas sur les graviers » – en enjambant des gouffres. Euphémisme. D'où l'énigme posée à l'interprète comme au nageur de fond : comment « détendre » cet air comprime sans déchirer le sac des phrases (des poumons), comment faire entendre le hurlement que le silence « contient » ? Se souvenir de cet « oubli » ? Comment exister l'inexistence ?"

2.

MULTIPLE CHOICE QUESTION

30 sec • 1 pt

On retrouve des extraits de la pièce dans le journal de Jean-Luc Lagarce qui écrit les mots suivants : « Longue marche la nuit de Anduze à Saint-Jean du Gard, dans la montagne, les forêts de minuit à 3 heures du matin. / Un long moment sur la vieille voie ferrée, à travers un long tunnel et ensuite sous les étoiles, dominant la vallée dans la nuit, sur un pont ». Jean-Luc Lagarce, Journal, 1977-1990, tome I, 14 juillet 1983, Besançon, Les Solitaires intempestifs, p. 81. 

Vrai

Faux

3.

FILL IN THE BLANK QUESTION

1 min • 1 pt

Commencée par un prologue, la pièce, logiquement, se conclut sur un épilogue, un moment dont le lien avec les autres est plus diffus. La preuve, loin d’insister sur ce qui fut l’enjeu de ce drame, une mort qui ne parvient pas à se dire, et qui est rapidement évoquée en quelques lignes, « je meurs quelques mois plus tard », Lagarce achève surtout sa pièce sur un récit aux allures de ....................... (Source : eduscol)

4.

FILL IN THE BLANK QUESTION

1 min • 1 pt

Dans une écriture si fortement marquée par l’épicisation – à savoir l’emprunt, par le théâtre, de caractéristiques héritées du roman et donc du mode épique – rien d’étonnant à constater que ce personnage / narrateur achève l’histoire par un autre .................................., cette histoire d’un cri qui ne sortit pas, au terme du drame d’une parole qui ne s’accomplit pas, et sur un dernier regret. (Source : éduscol)

Answer explanation

Refusant la tension dramatique et la logique aristotélicienne, Brecht et Picastor ont théorisé un théâtre de l’épique, dans lequel les techniques traditionnellement issues du romanesque sont introduites dans la dramaturgie, créant dès lors une discontinuité, une rupture de l’illusion théâtrale, et noyant la signification. S’opposer aux discours autoritaristes de ceux qui savent est un acte de résistance. Cette mise à distance du savoir marque le refus d’une fin univoque, ou même logique, et la mise en place d’un langage incertain, hésitant, se confrontant aux discours de la doxa, à l’opinion commune, pour mieux les subvertir.

La fréquence des récits et des digressions détruit l’utilité première du dialogue. Les personnages s’égarent dans leurs propos, racontent l’autre plus qu’ils ne s’adressent à lui. Ne pouvant communiquer avec son fils, la mère dans Des journées entières dans les arbres va parler de sa fille, Mimi, et de son mariage prochain avec le maire :

Ainsi, tu vois, l’autre jour, en ville, je passais comme ça devant le Grand Café et qui je vois ? Ma Mimi attablée avec des hommes de la mairie […] Je ne peux quand même pas croire qu’elle fait de la politique, Mimi, et contre sa mère. Ah ! pourtant, ce sourire qu’elle a lorsque je lui en parle […] Il y a belle lurette que ça dure : deux ans.

Elle n’ose pas, ne parvient pas à dire à son fils qu’elle le préfère à ses autres enfants. Elle tourne autour de ce message indicible, et ne peut l’exprimer qu’en passant par l’anecdote, le souvenir des acrobaties de son enfant dans les arbres de l’Indochine :

Des journées entières, tu étais dans les arbres… Comme c’était charmant… Je n’avais jamais vu ça : tant d’ardeur dans le jeu, tant de charme ! (Charabia) On dit que j’ai été injuste avec les autres. Je passe, m’a-t-on dit, pour une mère injuste ! Quelle société ! Quelles mœurs ! De quel droit m’empêcher de te préférer ?

La Mère de Louis ne sait pas non plus comment s’adresser à son fils autrement qu’au passé. Face à son incapacité à lui parler au présent, elle va évoquer longuement les ballades familiales, les dimanches après-midi, lorsque les enfants étaient encore petits :

… l’après-midi, après avoir mangé, on partait. Toujours été ainsi, je ne sais pas, plusieurs années, belles et longues années, tous les dimanches comme une tradition, pas de vacances, non, mais tous les dimanches, qu’il neige, qu’il vente, il disait des choses comme ça, des phrases pour chaque situation de l’existence, « qu’il pleuve, qu’il neige, qu’il vente », tous les dimanches, on allait se promener.

La digression introduit le récit dans le dialogue, et le narratif va peu à peu déconstruire l’espace scénique et son langage. L’on ne s’adresse plus à l’autre, on parle l’autre, on l’atteint dans le seul lieu où il est resté tel qu’on l’a connu, dans le discours de son passé.

L’épicisation permet en outre de s’opposer à l’opinion commune. Les parenthèses, les italiques ou les guillemets reprennent les messages doxiques et impersonnalisent le cliché, le monde extérieur, le social. Lorsqu’Antoine parvient enfin à verbaliser les douleurs subies dans l’enfance, il n’a de cesse de s’opposer aux autres membres de la famille, et aux discours rationnels de la société :

Je cédais, je t’abandonnais des parts entières, je devais me montrer, le mot qu’on me répète, je devais me montrer « raisonnable » […]
Moi, je suis la personne la plus heureuse de la terre, et il ne m’arrive jamais rien, et m’arrive-t-il quelque chose que je ne peux me plaindre, puisque, « à l’ordinaire », il ne m’arrive jamais rien.

5.

FILL IN THE BLANK QUESTION

1 min • 1 pt

Que ce souvenir soit ..............., qu’on en trouve même la trace dans l’entrée du 14 juillet 1983 du journal de Lagarce, et que nous nous trouvions dans le Gard, cela n’est pas important – la preuve, l’auteur ne donne à cette marche aucun cadre plus précis que « l’été », « la nuit » et « le Sud de la France ». Nul pittoresque, ici, dans la description, mais un espace épuré, presque géométrique, avec cette voie ferrée, ce viaduc, et cette ligne « à égale distance du ciel et de la terre », mettant le personnage dans un entre-deux significatif. (Source : eduscol)

6.

FILL IN THE BLANK QUESTION

1 min • 1 pt

Le prologue, que l’on trouve en ouverture de Juste la fin du monde, est certes une survivance des règles du théâtre antique ou élisabéthain, mais il traduit plutôt une ........................., une discontinuité avec la tradition. Louis n’annonce rien de ce qui aura lieu, et rien de ce qu’il dit ne se produira. L’épilogue évoquera la fin de sa vie, mais ne parlera plus de la famille. La tradition est désormais une coquille vide, dont on se sert pour évacuer le narratif, et laisser place au discours nu. C’est là l’ambition des auteurs : subvertir et dévoyer, décaper et rénover. Innover. (Source : article de Vincent Tasselli)

7.

MULTIPLE CHOICE QUESTION

30 sec • 1 pt

A quel moment cet épilogue se situe-t-il ?

Avant l'intrigue

Pendant l'intrigue

Après l'intrigue

En dehors de l'intrigue

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